Café Numérique Arlon : un café aux frontières du numérique

Rencontre avec Annabelle Buffart, pétillante développeur belge à l’origine du Café Numérique Arlon. Chaque mois elle organise, avec quatre autres « gentils organisateurs », des rencontres pour les passionnés des nouvelles technologies. Imaginé en 2009 à Bruxelles, le concept Café Numérique est aujourd’hui présent dans dix grandes villes belges. Bientôt au Luxembourg ?

Bonjour Annabelle, quand avez-vous créé le Café Numérique Arlon. De quoi s’agit-il ?

J’ai créé le Café Numérique Arlon en avril 2013. Le Café Numérique est un concept qui est aujourd’hui présent dans dix villes de Belgique (Bruxelles, Liège, Charleroi, Mons, Namur, Tournai…). Créé sous forme associative en s.p.r.l. notre objectif est de rendre la technologie accessible pour le plus grand nombre et de permettre aux passionnés de se retrouver et d’échanger autour d’un même centre d’intérêt.

Pourquoi avez-vous décidé de lancer ce projet ?

Avant d’arriver au Luxembourg pour des raisons professionnelles, j’étais déjà très impliqué dans l’équipe du Café Numérique Liège. Pendant les six mois de mon stage de fin d’études chez PwC Luxembourg, les événements m’ont vraiment manqué. J’ai cherché d’autres événements similaires, mais mis à part le Yajug qui organise des événements assez techniques, je me suis dit qu’il y a avait une belle opportunité de promouvoir les nouvelles technologies auprès du plus grand nombre. J’ai alors décidé de dupliquer le projet dans la région avec la complicité de Yves Prignon.

Pourquoi à Arlon ?

Parce que j’habite Arlon et qu’il nous fallait une ville sympa en Belgique pour boire de bonnes bières belges et proche du Luxembourg pour moi !

Combien êtes-vous dans l’équipe ?

Nous sommes cinq maintenant : Renaud Wellens, Sébastien Woillard, Yves Prignon, Cédric Bousmanne et moi-même. Cédric, à l’origine du projet Greenlab, vient de rejoindre l’équipe. J’étais déjà en contact avec lui pour son projet d’espace de co-working et il connaissait déjà un des membres de l’équipe. Tous les cinq nous formons une bonne équipe pour organiser les événements.

Combien de personnes, en moyenne, participent à vos événements ?

Lors du précédent événement nous étions 16 mais, en moyenne, nous comptons entre 10 et 20 participants à chaque événement. Ça dépend vraiment des sujets.

Quels sujets abordez-vous ?

Ce sont toujours des sujets en rapport avec les nouvelles technologies. Notre but est de sensibiliser les gens et de donner des bases pour aller plus loin. On nous demande à la fois des sujets techniques mais aussi des sujets plus accessibles. Notre public est, pour le moment, principalement composé de membres de l’IT de Luxembourg. Ils s’intéressent à des sujets techniques comme le développement mobile. Mais à côté de ça, nous organisons des événements plus accessibles à tous sur comment créer un site internet soi-même avec un CMS par exemple. D’un mois à l’autre on a un public vraiment différent !

A quelle fréquence organisez-vous les événements ?

Une fois par mois. On essaie aussi que ce soit à la fin du mois. On se fie aux événements qui sont déjà organisés ces semaines-là pour ne pas nous retrouver en confrontation d’un autre événement comme cela nous est déjà arrivé une fois avec la Yajug. J’essaie aussi de m’impliquer de plus en plus dans le projet Girls in Tech initié par Maria en planifiant leurs événements et les miens.

Le Café Numérique est aussi très convivial…

Oui c’est vrai. L’important c’est de prendre le temps de créer une communauté. Même si nous sommes cinq personnes à l’événement, l’important c’est de pouvoir se rencontrer, de discuter, d’échanger… C’est ça aussi l’idée première du Café Numérique !

Quand je suis arrivé il y a un an, j’avais l’impression qu’il ne se passait rien. Au fur et à mesure, on commence à connaître les gens, à avoir du réseau… C’est sympathique.

Et puis, j’aime bien rencontrer les gens. Je me dis que plus je connais de personnes, mieux c’est. On a toujours quelque chose à recevoir d’autres personnes et on peut toujours apporter quelque chose aux autres.

Comment vous faites-vous connaître ?

Par le réseau Café Numérique tout d’abord. Mais également via les réseaux sociaux ou la presse. On a eu quelques interviews sur Vivacité et je sollicite les journalistes et les médias comme vous. Je participe également à d’autres événements en tant que Café Numérique. Au fur et à mesure, on entend parler du concept ! C’est bien.

Que pensez-vous des événements « tech » au Luxembourg ?

Au Luxembourg, je pense qu’il y a moyen de faire plein de choses. Et pourtant avant que je vienne ici on me disait « tu vas voir, au Luxembourg, ça ne bouge pas beaucoup ». Je me suis dit qu’il allait falloir mettre les bouchées doubles. Et puis maintenant, quand je vois tout ce qui se passe, le Startup Weekend, les Meetup… je trouve que ça bouge beaucoup. Peut-être qu’on en entend plus parler aussi grâce à des initiatives comme Silicon Luxembourg et aux réseaux sociaux. Avant ça paraissait très confidentiel et caché. Je pense d’ailleurs qu’il faudrait aussi mieux communiquer ensemble pour ne pas que chacun reste dans son petit coin.

Ce qui m’intéresserait aussi, mais je n’en ai pas le temps ni l’occasion pour le moment, c’est d’avoir un événement web tel que le WebApp’ero à Liège. C’est vraiment un concept intéressant et qui plairait ici j’en suis sûr. C’est un peu ce qui manque aujourd’hui je trouve.

Avez-vous déjà pensé à créer un Café Numérique Luxembourg ?

J’ai un peu peur qu’en lançant le concept Café Numérique au Luxembourg on se marche sur les plates-bandes. Aujourd’hui déjà le Café Numérique rejoint un peu ce que fait le Betacube. Mais pourquoi pas travailler en collaboration avec eux.

Vous avez également une autre activité…

Tout à fait, je suis Front-end Developer chez Vesperia depuis juillet 2013. Ils sont justement sponsor matériel du Café Numérique. Nous sommes aussi bien une agence web que développement. Je m’occupe de toute la partie User Experience, design, et front-end en collaboration avec les développeurs.

Quels sont vos prochains projets ?

Je veux continuer à le développer, trouver des sponsors. Le prochain Café Numérique sera consacré à l’internet des choses. Ensuite je vais essayer de faire un Café Numérique pour les enfants afin de leur donner une introduction au développement en collaboration avec le Code Club Luxembourg.

L’espace co-working Greenlab devrait s’ouvrir à Arlon et devrait aussi nous aider au développement du Café Numérique.

Une dernière chose à dire ou à annoncer ?

S’il y a des speakers ou des sponsors intéressés par le Café Numérique Arlon, nous sommes preneurs ! De même si des personnes veulent nous proposer des sujets ou autres suggestions, nous sommes à leur écoute.

Merci Annabelle.

En savoir plus : http://www.cafenumerique.org/arlon/

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