Retrouvez ma rencontre avec Pierre-Henri Deballon, entrepreneur passionné, Co-fondateur et CEO de la startup Weezevent !
Bonjour Pierre-Henri. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous ? Quel est votre parcours ?
« Je suis dijonnais (c’est important) vivant à Paris depuis plus de 10 ans maintenant. J’ai suivi des études d’Economie et de Gestion à l’Université de Bourgogne puis à Paris Dauphine avant de faire un Mastère Spécialisé en Entrepreneuriat à l’ESCP Europe. En parallèle j’ai fait beaucoup de sport jusqu’à mon entrée dans la vie active et je suis passionné par l’Afrique et les safaris photo. »
Vous êtes un ancien sportif de haut niveau. En quoi cette carrière vous aide aujourd’hui dans votre activité ?
L’entrepreneuriat est très proche du sport car l’esprit de compétition y est omniprésent […]
« Sportif de haut niveau, c’est un peu exagéré… j’ai eu un contrat pro dans un club de hand où j’ai pu évoluer en deuxième division durant 2 ans en parallèle de mes études en gestion à l’Université Paris Dauphine. J’étais gardien de but ce qui en soit est assez proche du rôle de l’entrepreneur.
L’entrepreneuriat est très proche du sport car l’esprit de compétition y est omniprésent, vous devez travailler en équipe, rebondir après un échec, chercher à vous perfectionner, affronter plus fort et surtout beaucoup travailler. Il n’y a pas de secret, dans les deux cas, pour réussir il faut énormément travailler et je crois qu’il y a un bon Dieu pour les courageux. C’est d’ailleurs la valeur que j’apprécie le plus.
Au fond je pense que j’ai remis tout l’engagement que j’avais dans le sport dans l’entrepreneuriat. »
Comment êtes-vous venu à l’entrepreneuriat ? Avez-vous une anecdote à nous raconter à ce propos ?
Mon père a créé deux sociétés et donc à chaque repas j’étais déjà dans l’ambiance…
« Assez naturellement car je crois que cela colle à mon caractère. Et quand on suit une formation continue à la maison c’est plus facile ! Mon père a créé deux sociétés et donc à chaque repas j’étais déjà dans l’ambiance… D’ailleurs, mon frère est également tombé dedans !
Il y a une anecdote qui m’amuse assez, comme premier job j’ai été embauché dans un cabinet de conseil en stratégie. J’y ai découvert beaucoup de choses : une grosse capacité de travail, le respect des deadlines et à utiliser Excel de façon intensive ! Mais dans la réalité je crois que je ne suis pas un très bon salarié, j’avais du mal à conseiller des dirigeants sur la bonne stratégie à mener et au final de ne pas voir si c’était mis en place. Si bien que le jour de la fin de ma période d’essai je comptais annoncer que je démissionnais pour créer une société mais on ne m’en a pas laissé le temps puisqu’on ne souhaitait pas me garder. Comme humainement cela s’était bien passé, j’ai pu partir dans de très bonnes conditions pour créer une société. »
Quels ont été les problèmes et difficultés auxquels vous avez du faire face ?
[…] vous ne pouvez plus passer une heure avec tout le monde […]
« Il y en a eu pas mal, mais le plus difficile dans mon cas concerne le recrutement et le management des hommes. C’est tout sauf une science, or pour un esprit cartésien, c’est très déstabilisant et un défi de tous les jours.
C’est d’autant plus dur quand vous grossissez vite et que vous devez maintenir cette croissance tout en l’accompagnant avec les ressources humaines adéquates. On peut vite perdre l’esprit start-up et bon enfant pour être dans un cadre plus structuré et moins souple. Il y a aussi un éloignement logique qui se met en place avec les équipes car vous ne pouvez plus passer une heure avec tout le monde. C’est parfois dur à intégrer pour les équipes, mais c’est un passage nécessaire je crois. Le tout étant de garder le contact avec un middle management efficace. »
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celui ou celle qui veut se lancer ?
Créer une société ce n’est pas facile tous les jours et il y a beaucoup d’échecs et mieux vaut le savoir avant.
« Ne pas faire les choses à moitié et être prêt à faire des sacrifices. Faire les choses à moitié ne rime à rien en matière d’entrepreneuriat. Je pense que c’est illusoire de vouloir lancer une belle aventure sans être prêt à en faire les sacrifices. D’ailleurs je trouve stupide le discours qui se veut trop optimiste avec l’entrepreneuriat. Créer une société ce n’est pas facile tous les jours et il y a beaucoup d’échecs et mieux vaut le savoir avant. C’est étonnant car en peu de temps nous sommes passés d’un discours à l’autre : tu n’y arriveras pas à vas-y c’est génial… Il y a un juste milieu à trouver. »
Quels sont les 3 mots qui, pour vous, résument le mieux l’aventure startup ?
« Passion car il en faut et car c’est passionnant. Energie car on en a jamais suffisamment face aux défis qu’on va devoir relever. Et finalement liberté pour le sentiment que cela procure. »
Quel est l’entrepreneur le plus connu de ton répertoire ?
« Sébastien Tonglet (mon associé) sans hésiter ! Plus sérieusement, je fréquente peu le star-system des entrepreneurs donc je n’ai pas d’entrepreneurs connus dans mon répertoire, ce qui ne m’empêche pas de dormir ! »
Quelle(s) startup(s), quelle(s) idée(s) ou quelle(s) tendance(s) recommandes-tu de suivre ?
« Je regarde un peu ce qu’il se passe au Kenya et en Afrique du Sud en matière de nouvelles technologies car j’adore ces deux pays et ils montrent un dynamisme étonnant dans ces secteurs, et porteur de nombreux espoirs pour tout ce continent. Comme pour la suite je souhaite que mon prochain projet soit dans un de ces pays ! »
Merci beaucoup Pierre-Henri de vous être prêté au jeu du portrait d’entrepreneur !
« Merci Charles-Louis ! »
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Photo (de gauche à droite): Stephen Leguillon (La Belle Assiette), Pierre-Henri Deballon (Weezevent) et Giorgio Ricco (La Belle Assiette)
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