Zoom sur: Code Club Luxembourg (partie 1)

Découvrez l’initiative Code Club Luxembourg présentée par son fondateur Patrick Welfringer. Ce concept d’origine anglaise a pour but d’éveiller les enfants à l’informatique et à la créativité à travers des ateliers ludiques proposés en activités périscolaires. Depuis le mois de septembre le premier club luxembourgeois bat son plein et les méthodes d’enseignement séduisent de plus en plus d’enfants et de parents, au point d’avoir déjà du créer une liste d’attente ! Un « Coding Goûter » clôturera le dimanche 1er décembre l’Europe Code Week au Luxembourg.

Patrick, vous avez lancé Code Club Luxembourg cette année. Pouvez-vous nous présenter cette initiative ?

« Code Club, ce sont des ateliers de programmation pour enfants qui se déroulent dans les écoles, en activités périscolaires. Il s’agit d’un programme d’éveil à l’informatique et à la créativité. »

Quand avez-vous débuté l’activité au Luxembourg ?

« J’ai lancé Code Club au Luxembourg en avril dernier lors d’une conférence Betacube. J’y ai fait une présentation pour voir si le concept pouvait motiver du monde à me rejoindre pour l’importer au Luxembourg. Notre premier « vrai » club hebdomadaire tourne depuis septembre.»

Comment avez-vous eu l’idée ?

Certes l’idée ne vient pas de moi, mais du coup je peux dire qu’elle est vraiment géniale !

« Bonne question. Ça s’est fait sur une longue période en fait. J’ai suivi l’aventure de Code Club en Angleterre depuis ses débuts en avril 2012, via des contacts anglais et les merveilles d’internet. Et puis, je cherchais quelque chose à faire avec mes enfants. Je voulais faire un peu de programmation créative avec eux, en famille. Je suis tombé sur le grand classique, Scratch, un environnement de programmation conçu pour les enfants. Au début je voulais donc faire ça avec les miens, puis les enfants d’un autre papa de l’école. Et puis je me suis dit : pourquoi pas faire ça au niveau national, comme les anglais ? Il faudrait que tout le monde puisse en profiter ! Certes l’idée ne vient pas de moi, mais du coup je peux dire qu’elle est vraiment géniale ! (rires) »

Vous ciblez des « clients » particuliers, les enfants, comment les trouvez-vous ?

[…] le plus simple reste de nouer des partenariats avec les écoles car c’est là qu’il y a les enfants, les salles et les ordinateurs.

« En effet nous ciblons les enfants parce que c’est le meilleur âge pour commencer à programmer. Vers 9 ans les enfants ont déjà acquis une alphabétisation normale – lire, écrire, compter. C’est l’âge idéal pour les faire progresser vers l’alphabétisation numérique. Trouver les enfants ? C’est le moindre de nos problèmes ! L’enthousiasme des parents et des enfants est toujours au rendez-vous. La plupart des enfants ont réellement envie d’essayer. Le problème pour nous est surtout de parvenir à développer correctement la structure nationale et de trouver des responsables de club dans chaque école. Notre but est de couvrir toutes les écoles ! Bien sûr, on peut le faire dans d’autres endroits prévus pour accueillir des enfants mais il faut un staff et les assurances nécessaires. Finalement, le plus simple reste de nouer des partenariats avec les écoles car c’est là qu’il y a les enfants, les salles et les ordinateurs. Ce qui nous importe aussi beaucoup, c’est de toujours mettre en tandem un informaticien bénévole et un enseignant bénévole pour apporter à la fois la connaissance informatique et la pédagogie aux enfants. »

Quel âge ont les enfants qui participent à vos ateliers ?

[…] quand on a une quinzaine ou une vingtaine d’enfants à superviser, il vaut mieux qu’ils soient autonomes.

« Officiellement, l’idéal c’est 9 à 11 ans. Dans notre premier club hebdomadaire on a des enfants entre 8 et 13 ans. Il est bien sûr possible d’élargir cette tranche d’âge. C’est ce qu’on fait notamment lors de nos ateliers ouverts au public. Mais les enfants de 5 à 8 ans ont besoin de beaucoup plus d’attention personnelle. C’est pour cela que, dans nos clubs réguliers, quand on a une quinzaine ou une vingtaine d’enfants à superviser, il vaut mieux qu’ils soient autonomes. »

Qu’enseignez-vous aux enfants – car la programmation est un langage particulier ?

[…] c’est très visuel, très graphique. Il faut simplement assembler des bouts pour faire le puzzle final : le logiciel.

« C’est un langage comme tout autre langage, voire plus simple ! On leur enseigne tout simplement les bases de l’informatique avec comme objectif de leur permettre de s’exprimer avec ces nouveaux outils et d’être créatifs. Concrètement, on leur enseigne Scratch pendant les deux premiers trimestres, puis le troisième trimestre ils font leur propre site web en HTML et CSS. La deuxième année, on leur apprend la programmation écrite avec le langage Python. Scratch est idéal pour les débuts : c’est très visuel, très graphique. Il faut simplement assembler des bouts pour faire le puzzle final : le logiciel. »

Quelles sont vos méthodes d’enseignement ?

[…] quand les enfants rencontrent un problème, ils doivent d’abord demander à un, voire deux autres enfants avant d’appeler un adulte.

« Tous nos cours sont sur papier et sont traduits par la structure mondiale de Code Club World. Nous avons pris en charge le français et le luxembourgeois. Il s’agit d’instructions détaillées, étape par étape, surtout au début du programme. Plus les enfants progressent, moins les instructions sont détaillées. Les enfants s’en servent pour créer leurs propres jeux et leurs propres animations. La maxime qui marche bien pour notre « club pilote » : quand les enfants rencontrent un problème, ils doivent d’abord demander à un, voire deux autres enfants avant d’appeler un adulte. Ainsi, ils apprennent à se débrouiller tout seul, à chercher la solution par eux-mêmes. Au fur et à mesure que les leçons avancent, ils sont de plus en plus libres. A la fin du premier trimestre ils créent entièrement leur propre jeu. Ils l’inventent, ils le dessinent, ils le réalisent tout seul. »

Dès demain, découvrez la suite de l’interview avec Patrick Welfringer. Seront notamment abordés les sujets suivants : la mise en place des ateliers, la sélection des bénévoles, la communication et le financement de l’initiative, les projets futurs et son meilleur souvenir !

 

Pour en savoir plus : http://codeclub.lu/

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