Zoom sur: Weezevent


Découvrez la startup Weezevent expliquée par son co-fondateur et CEO Pierre-Henri Deballon. Créée en 2008, la solution de billetterie et d’inscription en ligne a déjà écoulé plus de 6 millions de billets. Après avoir levé un million d’euros en 2012, fait l’acquisition d’une société et renforcer ses équipes, la société prévoit de s’étendre à l’international, notamment au Benelux. Le site revendique déjà une centaine d’organisateurs d’événements au Luxembourg…
Bonjour Pierre-Henri, pouvez-vous nous présenter en quelques mots Weezevent ? Comment vous est venue l’idée ? Quand avez-vous commencé l’activité ?

« En 2008, nous avons créé avec Sébastien Tonglet, Weezevent, qui est une solution de billetterie et d’inscription en ligne créée par et pour des organisateurs d’événements. A l’époque, nous étions nous mêmes organisateurs d’un événement grand public, cependant nous ne trouvions pas de solution adaptée à notre besoin. Elles étaient trop chères, non adaptées, longues à mettre en place… N’étant pas les seuls à être confrontés aux difficultés pour vendre des billets, nous avons décidé de créer notre propre produit ! Avec un business model simple : prendre une commission sur chaque billet vendu. »

[…] nous commençons à travailler avec des festivals de 100 000 personnes.

Combien de billets avez-vous vendu aujourd’hui ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos grandes réussites ?

« A date nous avons écoulé près de 6 millions de billets dont pas moins de la moitié seulement en 2013. Notre plus grande réussite réside dans le fait que nous soyons utilisés pour tout type d’événements : cours, concerts, salons, courses à pieds, soirées, séminaires… mais aussi par des événements de toutes tailles. Ainsi certains proposent des cours de cuisine qui regroupent de 5 à 10 participants quand dans le même temps nous commençons à travailler avec des festivals de 100 000 personnes. »

Vous avez levé 1 million d’euros en 2012. Comment les avez-vous utilisé et les utilisez-vous encore aujourd’hui ?

« Cela nous a essentiellement permis d’être plus offensif dans notre stratégie d’acquisition et de renforcer les équipes et notamment l’équipe produit. Ainsi nous avons racheté Wooticket et ses deux fondateurs ont aujourd’hui des rôles clés puisque Moritz Dausinger est notre directeur technique et Christophe Herbourg notre chef de produit. Sur la somme levée, nous avons finalement brûlé peu de cash car dans le même temps nous récoltions les efforts des années précédentes et notre modèle par nature créé un fort effet d’entraînement. Ensuite on a souhaité garder les pieds sur terre pour ne pas passer du boot-strap à la folie des grandeurs. »

La levée de fonds est-elle un passage incontournable pour une startup ?

« Quand vous n’avez pas un apport initial important je crois que oui ! Maintenant il faut surtout le voir comme un formidable accélérateur et un gage de crédit par rapport à l’extérieur. Tout dépend aussi de votre scénario de société, si votre volonté est d’avoir un business qui tourne tranquillement ce n’est pas forcément la meilleure piste, en revanche pour se développer avec ambition c’est idéal bien que risqué car faire entrer de nouveaux actionnaires dans son projet n’est pas anodin. De notre côté, à refaire, nous recommencerions car cela nous a permis de structurer et de faire maturer notre projet. »

Nous avons aussi des clients au […] Luxembourg où nous comptons une centaine de comptes organisateurs actifs.

Combien de clients comptez-vous aujourd’hui ? Avez-vous des clients au Luxembourg ?

« Nous avons environ 22 000 organisateurs clients de notre technologie dont 90% sont en France. Nous avons aussi des clients au Canada et dans les pays francophones limitrophes dont le Luxembourg où nous comptons une centaine de comptes organisateurs actifs. »

Comment vous faites-vous connaître au Benelux ? Prévoyez des recrutements pour ces marchés ?

« Aujourd’hui seulement par Internet et par bouche à oreille et cela marche car vous parlez de nous ! Plus sérieusement le Luxembourg est un territoire de start-up et une place économique majeure avec un pouvoir d’achat élevé. Cela signifie une activité événementielle importante. Aussi, nous allons prochainement chercher à nous renforcer sur ce marché en recrutant un commercial multi-secteur dédié à ce marché ainsi qu’à celui de la Belgique Francophone avec Bruxelles où nous opérons déjà la billetterie de Belgium’s Got Talent. »

[…] créer une boîte, c’est avant tout une aventure humaine formidable !

Quelles sont vos projets futurs ? Souhaitez-vous ouvrir des bureaux à l’étranger ? De lever de nouveaux fonds ?

« La prochaine étape pour Weezevent sera de démontrer la même traction à l’international, notamment en ouvrant des bureaux à Montréal et en Espagne. Dans cette optique, nous pourrions faire une nouvelle levée de fonds, mais ce sera à moyen terme et pour accélérer le mouvement car à date nous avons la capacité de lancer ces deux pays sans procéder à une nouvelle levée. »

Quel est votre plus beau souvenir jusqu’à présent dans cette aventure Weezevent ?

« C’est lorsque nous avons remporté le Grand Prix de l’Innovation en 2010 car c’est venu couronner beaucoup d’efforts et il y a peu de moments de grande euphorie comme celui-ci au lancement d’une start-up. Et puis on a fait une sacrée fête ensuite, on l’oublie parfois mais créer une boîte, c’est avant tout une aventure humaine formidable ! »

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